Wiki Argeh'niäm
(Page créée avec « Après le Tournoi des Guerriers, organisé le jour du solstice d’été, arriva une période de grand deuil pour la famille Royale. En effet, Shalimar, le petit dernier, ... »)
Balise : rte-source
 
(Ajout de catégories)
Balise : categoryselect
 
(Une version intermédiaire par le même utilisateur non affichée)
Ligne 10 : Ligne 10 :
   
 
Puis, soudain, Shalimar ouvrit brusquement les yeux, ses prunelles de Saphir brillant intensément le temps d’une seconde, d’une grande lueur violacée. Il reprit son souffle dans une violente inspiration, et retomba au sol, respirant avec force. Il était revenu, et le Rite était accompli.
 
Puis, soudain, Shalimar ouvrit brusquement les yeux, ses prunelles de Saphir brillant intensément le temps d’une seconde, d’une grande lueur violacée. Il reprit son souffle dans une violente inspiration, et retomba au sol, respirant avec force. Il était revenu, et le Rite était accompli.
  +
  +
  +
  +
<p style="text-align:right;">''[[Un accident regrettable|Chapitre précédent]] / [["Un jour, tu seras plus fort que moi, mon frère.."|Chapitre suivant]]''</p>
  +
[[Catégorie:Histoire du Gardien]]

Dernière version du 7 mars 2017 à 20:39

Après le Tournoi des Guerriers, organisé le jour du solstice d’été, arriva une période de grand deuil pour la famille Royale. En effet, Shalimar, le petit dernier, héritier du trône, avait participé au Tournoi malgré l’interdiction de son Père. Il en était ressorti infirme et aux portes de la mort, plongeant sa famille dans un chagrin certain.

Il fut transporté dans sa chambre ; installé dans son lit de fourrure. Son visage était tellement paisible, ainsi. L’on aurait pu le croire simplement endormi, rêvant tranquillement. Qui aurait pu deviner qu’à ce moment précis, Daragh et Demiä’hana se livraient une guerre sans merci ? Daragh, pour garder l’héritier en vie, et lui assurer une longue et paisible existence, Demiä’hana pour emporter l’essence du jeune garçon jusqu’au Néant Distordu, et le priver de l’avenir qui était le sien. Par moments, on aurait pu croire apercevoir les deux entités au travers des nuages, les soirs d’orage, tant les éclairs et les coups de tonnerres étaient puissants.

Sa Mère, la douce Diäma, resta à son chevet durant des semaines, semaines qui devinrent des mois, mois qui finirent par se transformer en une année complète. Elle avait refusé de quitter son Fils, et s’était occupée de façon merveilleuse. Sur le bout du lit de l’héritier, trônaient à présent des poupées de chiffon, par dizaines, représentant différents membres de la famille Royale, ou bien de simples membre du peuple Argeh’niäm. Aux pieds du lit, des centaines de feuilles de parchemin, sur lesquelles étaient écrites des histoires en tout genre, récits que Diäma rédigeait en même temps qu’elle les contait à son fils inconscient. Entre les feuilles de récits, des dessins, réalisés au fusain. De l’oiseau qui trônait fièrement sur le rebord de la fenêtre, à Blanche-Patte, couchée aux côtés de son maître depuis des mois, en passant par les arbres que l’on apercevait au-dehors, ils étaient tous plus étonnants de réalisme les un des autres. Et c’est alors, au bout d’une année, jour pour jour, que les parents de Shalimar reçurent la visite des Anciens de la Lune, et d’un Prêtre de la Source…

Le Rite d’Avant-Mort leur fut proposé par le Prêtre, les Anciens s’occupant de s’assurer que l’enfant était toujours en vie. Incapables de laisser leur fils chéri s’en aller rejoindre le Néant, ils acceptèrent la proposition du Prêtre. Alors, le Rite commença, une fois les préparatifs terminés.

Shalimar, une fois lavé et revêtu d’une simple robe de lin, blanche comme l’écume qui s’échouait sur les rivages de Féralas, fut emmené, et apporté au centre du Cercle, dans le campement du Petit Peuple. Le Worg d’Hamilton fut emmené aussi, étant aux portes de la mort depuis quelques jours. Ils furent allongés côte-à-côte, et le Rituel put enfin commencer. Les Anciens s’installèrent en tailleur, formant un demi-cercle autour de l’héritier et de l’animal, alors que le Prêtre, resté debout, crachait rapidement des psaumes d’une autre langue, les bras levés vers les cieux. Pendant plusieurs heures, le mystique psalmodia avec force et vigueur, les Anciens marmonnant des sombres airs, qui sortaient de leurs gorges en sons gutturaux et résonnants. Et c’est alors, que le jeune Prince et la créature se soulevèrent doucement, pour flotter à quelques centimètres du sol. Du Worg semblait s’échapper une légère brume, de couleur violette. Composée de centaines de milliers de particules, elle s’élevait par volutes imposantes, pour plonger dans le cœur de l’héritier, frappant son torse dans de grandes déferlantes silencieuses. Pendant plusieurs minutes, le « transfert » sembla s’effectuer, sans que rien ne se passe, le Prêtre continuant de s’agiter tel un dément. Shalimar et le Worg redescendirent doucement jusqu’au sol, et le Mystique fit silence, observant les deux protagonistes inanimés devant lui.

Puis, soudain, Shalimar ouvrit brusquement les yeux, ses prunelles de Saphir brillant intensément le temps d’une seconde, d’une grande lueur violacée. Il reprit son souffle dans une violente inspiration, et retomba au sol, respirant avec force. Il était revenu, et le Rite était accompli.


Chapitre précédent / Chapitre suivant